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19 Mar

US ET COUTUMES A TABIA

Publié par Aziz Lhttab et traduit par Mohamed saibou

AGRICULTURE

Il y a longtemps, les habitants de Tabia vivaient de la production de grains et des légumes récoltés localement et ils menaient un train de vie traditionnel : ils puisaient l'eau du ruisseau du village voisin de Boudlal, ramassaient du bois dans la région (Al Kollat), utilisaient des ustensiles en argile comme la jarre et le pot afin de conserver l'eau ou encore le "Ferrah" (poêllon) et le "Qidr" qui était la marmite utilisée pour cuisiner, sans oublier le "Tbag" et le "Kesskass", des ustensiles domestiques fabriqués à partir de feuilles de palmier. Les habitants s'éclairaient à l'aide de lampes qui étaient nommées "Lamba", "Kandil" et "Apacom", et qui était les meilleures de l'époque.

Pendant les années 60 et 70, Tabia à connu un grand épanouissement dans l'agriculture en raison des importantes précipitations qui ont eu lieu à cette période. La population comptait également surson élevage ainsi que sur la culture du henné, des céréales et des légumes, de même que sur laproduction abondante de dattes de plusieurs variétés comme : "Jihl", "Fekkous", "Aklan", "Bouscri","Almokt", "Sayer" mais également des variétés très rares comme "Aqlbiz", "Boscaeker" et "Bitob".

Néanmoins, depuis les années 80, la région a connu de graves pénuries d'eau en raison du manque de précipitations, et la sécheresse a provoqué la disparition de milliers de palmiers qui étaient alorsâgés de plus de 400 ans ainsi que d'autre arbres fruitiers comme les oliviers, les abricotiers, lesgrenadiers, les figuiers, ainsi que les vignes. Cette sécheresse a forcé de nombreux habitants deTabia à migrer vers les grandes villes à la recherche de moyens de subsistance, laissant derrière eux tous leurs biens, leurs maisons et leurs champs. Aujourd'hui il ne reste qu'une très petite population qui ne dépasse pas 60 habitants et qui est principalement composée de femmes et d’enfants dont les vivres ne dépendent que de leur bétail ou des subventions de leurs proches installés ailleurs.

TRADITIONS

Lors des fêtes de mariage, le village connaissait une forte affluence, et les festivités s'étendaient sur 7jours au cours desquels les traditions et les coutumes se multipliaient : lors du jour du "Kob" (le renversement) qu’on appelait en berbère "Oufi", en passant par les jours du Henné, de "Aguejdi" , de "Abaraz", de "Amzeguar", jusqu'au jour de la clôture qui s'appelle "Timenguas" et qui correspondait au jour du départ ("Rwah"). Le mot "Timenguas" était utilisé pour décrire la danse ou "Ahwach" qui avait lieu tout au long de la nuit et jusqu'à l'aube. Selon les traditions, cette nuit devait être célébrée un mercredi ou un jeudi, les festivités du mariage avaient donc coutume de débuter un jeudi pour se terminer le mercredi suivant

La population de Tabia se distingue des autres villages de la région par des coutumes et des traditions comme lors des occasions religieuses, où la population se regroupe près de la mosquée pour prendre le déjeuner qui est traditionellement composé de couscous, chaque villageois apportant un plat afin le repas soit collectif et convivial.

Lors du mois sacré du Ramadan, la coutume veut que la rupture du jeûne du premier jour soit faite en collectivité en face de la mosquée en présence des hommes et des enfants du village, et le repas se finit par une prière de l'imam de la mosquée.
Anciennement, Tabia célébrait chaque année deux saisons religieuses : la saison "Lalla AïchaHammou Brahim" qui était supervisée par le défunt Haj Mahjoub Ben Yazid Nasseri (Dieu lui fasse Miséricorde) et la saison de "Sidi Talha" qui était supervisée par le défunt Haj Massoud Ben Belaid Moussafi (Dieu lui fasse Misericorde) Chaque foyer avait ses propres coutumes et traditions pour le rituel du sacrifice.

US ET COUTUMES A TABIA
US ET COUTUMES A TABIA
US ET COUTUMES A TABIA
US ET COUTUMES A TABIA
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A
Merci.<br /> En lisant cet extrait je me sens vraiment comme si je me suis avec une lampe qui s’allume dans une obscurité éclairant ainsi la vérité que nous ne savons pas sur notre village.
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