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15 Apr

Le ruisseau de Tabia dans les années 1950

Publié par Shaida

La richesse du village de Tabia provenait d'une source d'eau ancestrale appelée l'Aïne; elle traversait l'oasis et permettait d'irriguer les champs tout en fournissant l'eau dans les foyers.

Les anciens ont laissé une organisation telle, qu'elle a permis aux générations suivantes de vivre de cette source en cultivant les terres et en abreuvant le bétail.

Cette précieuse denrée fût la seule et unique source d'eau des villageois jusqu'aux années 1990.

Les anciens de la génération des années 50 rapportent un récit d'un mode de vie à Tabia différent d'aujourd'hui, cette époque connaissait des champs d'une grande richesse.

Le ruisseau de Tabia dans les années 1950
Le ruisseau de Tabia dans les années 1950
Le ruisseau de Tabia dans les années 1950

À partir de l'Aïne située dans la région de Ouagrout ont été sillonné des ruisseaux dit Arlane, permettant d'irriguer les champs allant jusqu'aux portes de Tabia. L'eau de l'aïne parcourrait jusqu'à 5 voir 7 km afin d'irriguer les champs des tabiines.

Arlane=ruisseau
Arlane=ruisseau

Arlane=ruisseau

Ce ruisseau disposait de nombreux sillons et était décrit comme un réseau autoroutier.

Arlane disposait de nombreuses fermetures appelées "Tarfte", chaque Tarft possédait un nom.

Le ruisseau utilisé par les habitants de Tabia partait de la "Tarft Ait Daoud" jusqu'à la "Tarft Imarighane".

Chaque fermeture se situait à proximité des terres appartenant aux villageois, pour les terres plus éloignées, des sillons secondaires permettaient de rapprocher l'eau des champs.

Les fermetures permettaient à chaque villageois lors de leurs tours d'eau, d'irriguer leur propre champs.

Le ruisseau de Tabia dans les années 1950

Les noms des fermetures du ruisseau des tabiines en partant de l'Aïne jusqu'au village étaient nommées:

> - Ait Daoud

> - Tirft lhdab (appelée ainsi car essentiellement composée de cailloux)

> - Igrr sidi telha

> - Tagouramt

> - lmghassl

> - Assrir

Ces fermetures étaient partagées avec les habitants du village voisin (Boudlal), les suivantes étant utilisése uniquement par les tabiines:

- Bouâalaouat

- Imine boublaal

- Moussardoune

- Imarighane (l'eau y était surtout composée de sel)

Les autres fermetures, provenant toujours du même ruisseau, elles figuraient sur une autre branche du ruisseau:

- Igrr ljdidd

- Garr iskritane

Ces Arlane permettaient tous d'irriguer les champs des tabiines.

Le ruisseau de Tabia dans les années 1950
Le ruisseau de Tabia dans les années 1950
Le ruisseau de Tabia dans les années 1950

D'autre part l'irrigation dépendait également des tours d'eau dit "Nouba". Sur la base de noms attribués par les anciens, le tour d'eau était découpé sur 21 jours et nommé dans l'ordre suivant :

noubt ait saaid, tamzaidit loula, tamzaidit tanya, barouch, ait mhand, ben hazouz, ait sahdoun, tazguit, ait hanga, cheikh, timougan, tine o mazigh, tin ahl tabia, lboughiria, noubt halal, noubt lmrabt loula, noubt lmrabt tanya, mizamarène, ait nissar, ait ali o sassy, ait ali yahia et enfin imcharkène.

Chaque jour de tour pris était de jour et de nuit soit sur 24 h. Les jours de nouba, les hommes prévoyaient afin de s'occuper des champs toute la journée et la nuit à l'aide de lamba.

La source était encore existante dans les années 1990, mais beaucoup avez déjà quitté le village. Suite au départ de nombreux villageois, ils laissèrent leur tour d'eau aux familles restant en résidence dans le village. Donc sur les derniers jours de vie de la source, les familles pouvaient disposer jusqu'à 4 ou 5 tours sur les 21 jours dus à de très nombreux départ.

Le ruisseau pouvait s'apparenter à un réseau autoroutier possédant différentes sorties et plusieurs petites routes. Certains champs étaient très éloignés du ruisseau, afin de desservir leur champs des sillons supplémentaires ont était créés.

Les femmes s'approvisionnaient en eau à toute heure et à longueur de journée sur le ruisseau, à l'époque, quotidiennement à l'aide de jarres et de taïdite, elles récoltaient l'eau. Elle les portaient sur leur dos et sur leur tête jusqu'à leur foyer.

Cette eau servait aux différents usages du quotidien: la cuisine, boire, se laver etc....plusieurs voyages par jour étaient donc nécessaires.

Le ruisseau de Tabia dans les années 1950
Le ruisseau de Tabia dans les années 1950Le ruisseau de Tabia dans les années 1950

Aujourd'hui, malheureusement la source s'étant tellement affaiblie, elle ne permet plus d'irriger, ni d'atteindre les champs.

La source principale d'eau qui coulait à flot, été comme hiver des heures durant, est aujourd'hui asséchée.

Lorsque l'aïne a commencé a s'affaiblir mais pas encore totalement éteinte, de nombreuses familles ont migré. Ceux qui sont restés ont bien plus tard en 1990 bénéficié d'un robinet collectif dit lâaouina qui se situait au coeur du village.

La source malgré sont courant plus faible permettait malgré tout de continuer à irriguer les champs.

Les femmes des foyers, ont donc pu récupérer l'eau au niveau du robinet collectif afin d'abreuver leur pâturage et pour leur utilisation quotidienne.

Puis en 1998 chaque foyer a pu bénéficier de la mise en service de l'eau à l'intérieur de leur maison.

Malheureusement aucune solution n'a été depuis apportée afin d'irriguer les champs, les terres ce sont donc asséchées, et les palmiers ce sont éteints.

certaine photos proviennent de la région de foum-zguid, mais elles représentent parfaitementla richesse qu'à connu tabia.

Le ruisseau de Tabia dans les années 1950
Le ruisseau de Tabia dans les années 1950Le ruisseau de Tabia dans les années 1950
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H
Une article riche a des informations que la plupart des jeunes tabien ne les connais pas
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O
Mashallah les dattes sont très belles! Sobhanallah
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